Le mois de juin ressemble beaucoup à celui du mois de mai.
C'est aussi intense et l'abondance ailée est partout! Durant les deux premières
semaines, certaines espèces d'oiseaux migrent encore, surtout pour ce qui est
des oiseaux marins tels les trois espèces de macreuses, les Harles huppés, les
Plongeons catmarins, les Cormorans à aigrettes et les deux espèces de sternes.
Migrent aussi les limicoles, les Grives à dos olive et les Grives à joues
grises, ainsi que certaines espèces de parulines. Même s'il fait beau et peut-être
chaud et que le goût de vous prélasser vous prend, résistez encore quelques
jours! Le printemps n'est pas terminé et l'été n'est pas encore installé!
Puisque ce sont les jours les plus long en juin, vous pouvez observer les oiseaux
presque pendant 18 heures. Beaucoup de choses se passe dans ce mois. Certains
oiseaux terminent leur nidification, d'autres nichent alors que d'autres
espèces migrent encore. Pour plus de détails, lisez la suite de ce texte qui
saura vous guider au travers de ce mois extraordinaire pour l'observation.
Les oies et les
bernaches : Durant le mois de juin, il arrive que quelques Oies de neiges
restent parmi nous pendant les mois d'été. Elles sont surtout observées sur les
battures de Saint-Fulgence et autour du lac Saint-Jean. Elles ne nichent pas
ici. Ces individus sont probablement trop faibles pour se rendre sur leurs
aires de nidification. Ensuite, il y a une recrudescence de Bernaches du Canada
au cours de ce mois. Il s'agit d'une sous-espèce de bernache différente de
celle dite migratrice et qui se rend dans le Grand Nord. Cette race, qui arrive
en juin, est de grande taille et peut nicher dans la région, mais la plupart
d'entre elles ne viennent que muer chez nous. Elles seront recensées un peu
partout dans la région.
Les Bernaches
cravants : La migration des Bernaches cravants, qui s'effectue durant les
deux premières semaines de juin, est intense et imprévisible. C'est qu'elles
passent rapidement à travers la région. Arrivant du fleuve Saint-Laurent, elles
utilisent le corridor du fjord comme autoroute vers le Nord en transitant par
chez nous. Ces bernaches peuvent migrer autant le jour que la nuit. Les
journées sans vent, accompagnées de beau temps sont vos meilleures alliés. Les
sites où elles sont vues le plus souvent sont à La Baie, Saint-Fulgence,
Lac-Kénogami et le lac Saint-Jean. Parfois, quelques individus peuvent se
reposer sur les berges du Lac ou au bout de la flèche littorale pendant
quelques heures.
Les trois espèces de
macreuses : Durant les deux premières semaines de juin, les Macreuses à
front blanc, les Macreuses brunes et les Macreuses à bec jaune vont arriver
chez nous via le fleuve Saint-Laurent. Ce sont des canards de mer, alors vous
les retrouverez au large, dans l'entrée du fjord. Vérifiez aussi du côté de La
Baie, sur le lac Kénogami et au large du lac Saint-Jean. Lors des belles
journées, les macreuses migrent à haute altitude, le jour ou la nuit. Lors
d'une météo maussade, vous augmentez la chance des les observer sur les grands
plans d'eaux alors qu'elles attendent un système météo favorable à leurs
déplacements.
Les Harles huppés :
Si vous voulez observer des Harles huppés, c'est le moment ou jamais. Il va
sans dire que l'entrée du fjord à Saint-Fulgence est un excellent site où les
repérer. Vous pouvez explorer également du côté de La Baie. Une visite au large
du lac Saint-Jean pourrait s'avérer positif.
Les bécasseaux :
Là où il y a de la boue, il y a des chances d'observer des limicoles. Dans les
deux premières semaines de juin, vous retrouverez quelques espèces sur les
battures à La Baie et à Saint-Fulgence au gré des marées. Visitez aussi les
embouchures de grandes rivières tel la rivière Ticouapé qui sont d'excellents
sites pour y découvrir les espèces de bécasseaux. Mais cela va dépendre de la
hauteur du lac Saint-Jean. Parfois les berges sont disponibles, parfois pas
vraiment. Au début du mois, faites aussi une tournée dans les différentes
stations d'épurations des eaux usées qui peuvent être prolifiques en limicoles.
Les goélands :
Pour les personnes qui veulent étudier le plumage des goélands adultes et
immatures de tous âges, rendez-vous sur les battures à Saint-Fulgence et à La
Baie lors de la marée descendante et basse. Va de même pour les goélands qui se
reposent sur les berges tout le tour du lac Saint-Jean et aussi dans les champs
labourés. Pendant votre recherche, gardez l'oeil ouvert pour des raretés comme
le Goéland brun ou la Mouette de Franklin qui s'immiscent parfois dans les
groupes de goélands.
Le Coulicou à bec
noir : Cette espèce niche dans la région en petits nombres. Difficile à
prédire si un été sera meilleur qu'un autre pour son recensement. Pour les
nocturnes, voici une activité intéressante pour vous! Parcourez les différents
rangs de la région afin de détecter le coulicou qui a tendance à chanter lors
des nuits chaudes. Visez les milieux champêtres parsemés d'arbustes pour sa
recherche.
L'Hirondelle à front
blanc : Afin d'observer avec plus de facilité les Hirondelles à front blanc,
vous retrouverez cette espèce sous le pont de la rivière Valin à
Canton-Tremblay. Ces hirondelles affectionnent également les pignons des
maisons pour y effectuer leurs nids. Mais comme cette espèce est plus rare, il
est difficile de vous dire quelles maisons elles ont choisi! Cependant, cette
hirondelle s'installe près des lieux où l'argile est disponible à la confection
de son nid. La Baie, Saint-Fulgence, Desbiens, Sainte-Hedwidge et
Saint-Thomas-Didyme sont entre autres de bons secteurs où rechercher cette très
belle hirondelle.
Les viréos et les parulines
: Certaines espèces migrent encore vers le Nord alors que d'autres
commencent à nicher dans leurs aires de nidification respectives. En juin, il
vaut mieux se lever tôt pour recenser ces oiseaux. En effet, car c'est dès le
lever du soleil qu'elles se manifestent par leur chant. Seul hic, il faudra les
recenser plus à l'oreille, puisque les feuilles des arbres les camouflent.
Lorsqu'il fait chaud le jour, les passereaux ont tendance à réduire leurs
activités. Où trouver les parulines? Partout!
Bruant de Le Conte :
Cela fait quelques années que cette espèce n'a pas été mentionnée dans la
région. Pourtant, ce bruant a déjà niché en bon nombre. Nous ne connaissons pas
la raison de son absence. Cette espèce au chant ténu se recense plus facilement
durant les nuits chaudes. Il affectionne les prés humides. Mais attention! Il
ne faut pas le confondre avec le chant lointain d'un Bruant des prés qui lui
aussi peut s'exprimer durant la nuit.