Les canards : Du
calme... les marais et les plans d'eau sont encore gelés. Il y aura peut-être
quelques Canards noirs ou Canards colverts à la fin du mois dans le bassin à
Chicoutimi ou sur la rivière Saguenay à Saint-Fulgence, mais il peut s'agir
d'hivernants qui commencent à se déplacer. Vérifiez plutôt si les canards
hivernants rares ont survécu à l'hiver comme le Garrot d'Islande, le Harelde
kakawi ou autres espèces signalées sur la page des Oiseaux Rares au cours de
l'hiver. Si vous dénombrez les Garrots à oeil d'or et les Grands Harles situés
dans la polynie au large de la flèche littorale à Saint-Fulgence, ne ratez pas
leur parade nuptiale.
Les aigles et les
pygargues : Vers le 15-20 mars, les premiers Aigles royaux et les premiers
Pygargues à tête blanche migrent et commencent à traverser notre région. Les
conditions optimum pour les observer en migration sont : du soleil (avec ou
sans nuages), des vents de modérés à forts et préférablement avec une pression
atmosphérique à la hausse. Les vents les plus favorables sont de quadrants sud,
sud-ouest et ouest. Quant aux vents d'est, ils apportent souvent des systèmes
avec des précipitations, ce qui est moins favorable à leur migration. Pour ce
qui est des vents du nord ou du nord-ouest, les rapaces sont forcées de voler à
contre-courant ce qui leur demandent beaucoup d'efforts. Donc, ces vents sont
moins profitables pour leurs observations. En mars, puisque les courants d'air
chauds sont lents à se développer, les oiseaux de proie auront plus tendance à
migrer entre 11h et 15h. Le vent et les thermiques aident ces rapaces à
s'élever plus facilement dans le ciel et les transportent dans leurs
déplacements avec plus d'aisance. Certains pygargues pourront être vus vers la
fin du mois, les individus étant en migration ou possiblement posés sur les
glaces à Saint-Fulgence et à La Baie. Pour trouver des aigles et des pygargues,
la méthode est fort simple. Il suffit de trouver une chaîne de montagnes (il y
en a beaucoup dans la région). Ensuite, il s'agit de scruter au-dessus de celles-ci
à l'aide de jumelles. Lorsque vous avez trouvez un oiseau, identifiez-le à
l'aide du télescope. Le plus difficile est d'être patient et d'attendre que ces
grands rapaces passent.
Les éperviers :
Qu'il s'agisse d'observations d'Éperviers bruns et d'Autours des palombes, ce
sont des rapaces hivernants, ils peuvent être revus en mars. Cependant, ce ne
sont pas encore les vrais migrateurs qui arriveront plutôt en avril.
Les faucons :
Évidemment, s'il y a des faucons hivernants, ils peuvent être observés à
nouveau en mars tels le Faucon émerillon, le Faucon gerfaut et le Faucon
pèlerin. Ce qui rend la tâche difficile pour l'observateur est de distinguer
les hivernants des premiers migrateurs. Les premiers Faucons émerillons arrivent
habituellement vers la mi-mars. Pour ce qui est des Faucons pèlerins, ils sont
aperçu souvent entre le 20 et la fin de mars puisqu'ils suivent leur
garde-mangers, les Goélands à bec cerclé. Le Faucon gerfaut migrateur sera
plutôt recensé haut dans le ciel.
Les goélands : Voilà
d'autres migrateurs pour le mois. Lors de redoux de température, les Goélands
bourgmestres, les Goélands marins, les Goélands arctiques et les Goélands argentés
apparaîtront chez nous. Via le fleuve Saint-Laurent, les goélands suivent le
corridor du fjord jusqu'à nous aussitôt que le brise-glace libère la rivière
Saguenay de ses glaces . Il est donc normal de voir ces espèces à La Baie et à
Saint-Fulgence en premier. Surveillez autour des sites de pêche blanche dans ces
deux localités. Les goélands sont attirés à coup sûr par ces sites à cause des
restes de poissons délaissés sur la glace par les pêcheurs. Quant aux Goélands
à bec cerclé, ils seront les derniers à apparaître dans la région, soit dans la
dernière semaine du mois. Ils arrivent en bloc et seront partout à la fois.
Les hiboux : Afin
de vivre une expérience auditive intéressante, lorsque la noirceur s'est
installée, roulez dans les différents rangs de la région aux abords des forêts afin
de détecter le chant du Grand-duc d'Amérique. Nicheurs hâtifs, les femelles sont
susceptibles de pondre leurs oeufs à la fin du mois ou au début d'avril. Les
soirées sans vents favorisent l'écoute de leurs vocalises. La femelle chante
également. Quant aux hiboux hivernants comme le Harfang des neiges, la Chouette
épervière et la Chouette lapone, ces espèces remontent vers la forêt boréale ou
le Grand Nord. Donc, il sera plus difficile de découvrir ces espèces sur le terrain.
Les corneilles et les
corbeaux : Vers la mi-mars, les corneilles arriveront en masse et
occuperont à nouveau tout le territoire. Nous devrons nous réhabituer à leur
présence et à leurs cris incessants. Déjà à la fin mars, nous pourrons observer
des corneilles qui transportent des branchages pour la confection de leurs
nids. Quant aux Grands Corbeaux, ils débuteront leur période de nidification ce
mois-ci et pondront leurs oeufs ce mois-ci ou au début d'avril. Ce sont des
nicheurs hâtifs.
Les plectrophanes
: Vous retrouverez les Plectrophanes des neiges et les Plectrophanes lapons
dans les milieux champêtres, comme pour les mois d'hiver. Tranquillement, ces
espèces vont remonter vers le Grand Nord.
Les oiseaux noirs
: À la fin du mois de mars, les premiers Carouges à épaulettes et Quiscales
bronzés apparaîtront dans la région. En migration, ces espèces peuvent se
retrouver dans toutes sortes d'habitats ainsi qu'aux mangeoires.
Les sizerins :
Lorsqu'il y a un hiver à Sizerins flammés, les oiseaux retournent vers le Nord
en mars. Ne soyez pas surpris de voir tout à coup des sizerins envahir vos
mangeoires ou de trouver des groupes importants sur le terrain, pouvant
comporter quelques centaines d'individus. Aux mangeoires, les sizerins en
profiteront pour refaire leur réserve de graisse. Lorsqu'il y aura des
conditions météorologiques favorables à leur migration, ils quitteront le
secteur pour entreprendre leur long périple vers le Nord. Si vous avez des
sizerins à votre poste d'alimentation, scrutez les individus pour y découvrir
le rare Sizerin blanchâtre qui se glisse parfois parmi eux.